Des tensions grandissantes agitent les hautes sphères militaires et politiques en Ukraine, où le président Volodymyr Zelensky exprime son insatisfaction vis-à-vis des actions de son général en chef, le général Oleksandr Syrskyi, dans la région stratégique du Donbass. Alors que les forces russes redoublent d’efforts et avancent plus vite que prévu, l’Ukraine est confrontée à des revers inattendus. Cette situation pousse Zelensky à revoir sa stratégie militaire pour des résultats tangibles et une défense renforcée. Enjeu majeur : l’Ukraine doit s’adapter rapidement pour protéger ses positions et éviter des pertes critiques.
Un commandement sous pression face à l’avancée russe
Depuis sa nomination en juillet 2024, le général Syrskyi s’est imposé comme un pilier dans la gestion des opérations ukrainiennes. Pourtant, les récents évènements dans le Donbass mettent à mal cette dynamique. Des sources proches de la présidence rapportent que la rapidité avec laquelle les forces russes s’emparent de points stratégiques surprend même les plus aguerris. La région de Bakhmut, symbole de résistance intense, en constitue aujourd’hui un exemple frappant : alors que l’armée ukrainienne y tenait position dans des combats acharnés il y a encore quelques mois, les Russes y ont désormais progressé avec une vitesse alarmante, acculant les forces ukrainiennes.
Cette avancée russe illustre l’évolution des tactiques ennemies et, pour Zelensky, remet en question la stratégie défensive adoptée jusqu’ici par Syrskyi. Le président attend du général en chef une réactivité accrue et des choix tactiques innovants pour éviter la perte d’autres positions vitales.
La stratégie des bastions : une méthode à bout de souffle ?
L’un des points de désaccord entre Zelensky et Syrskyi réside dans la stratégie de ce dernier, consistant à transformer certaines villes en bastions de défense. Cette approche, ayant fait ses preuves dans les premiers temps du conflit, semble aujourd’hui avoir atteint ses limites. L’armée russe, avec une puissance de feu renouvelée et des manœuvres rapides, parvient désormais à contourner ou à percer ces fortifications avec plus de succès qu’auparavant.
Certains analystes estiment que cette stratégie de bastions, qui mobilise de nombreux soldats et ressources dans des zones bien définies, pourrait aujourd’hui nuire à la flexibilité des forces ukrainiennes. Zelensky semble désormais pencher pour une approche plus mobile et décentralisée, où les troupes auraient davantage de liberté pour se déplacer et contrer les avancées russes de manière plus souple.
Des réunions au sommet pour redéfinir la stratégie ukrainienne
Face à ces difficultés, le président Zelensky n’a pas tardé à réunir ses principaux conseillers militaires. En octobre, il a convoqué une série de réunions avec le général Syrskyi et le ministre de la Défense, Rustem Umerov. L’objectif : examiner les dernières avancées sur le terrain et envisager des ajustements pour renforcer les défenses et contrer les manœuvres intensifiées de la Russie. Ces échanges portent notamment sur la nécessité de réformer certaines approches stratégiques et d’introduire de nouvelles tactiques pour éviter l’enlisement.
Zelensky met la pression sur son commandement militaire pour s’assurer que les défenses ukrainiennes demeurent à l’affût et que les positions clés dans le Donbass soient préservées. La situation démontre à quel point la coordination entre l’administration de Zelensky et les hauts gradés de l’armée est cruciale. Cette alliance entre stratégie politique et militaire pourrait bien définir l’issue du conflit dans cette région emblématique de l’est de l’Ukraine.