Depuis que le Prince Harry et Meghan Markle ont fait le choix audacieux de quitter leurs fonctions royales en 2020, la question de la place de Harry dans la monarchie britannique suscite de nombreuses interrogations. Alors qu’il réside désormais aux États-Unis et envisage la citoyenneté américaine, le prince Harry reste officiellement membre de la famille royale, avec un droit théorique au trône. Mais cette possibilité semble aussi improbable que non désirée, tant par Harry lui-même que par l’ordre établi. Quels sont donc les enjeux réels derrière cette situation complexe où le prince Harry se trouve à la croisée des chemins entre son héritage royal et sa nouvelle vie aux États-Unis ?
Une position délicate dans la monarchie
Le prince Harry, aujourd’hui cinquième dans l’ordre de succession au trône britannique, a toujours occupé une place particulière au sein de la famille royale. Derrière son frère aîné, le prince William, et les enfants de ce dernier, Harry se retrouve dans une position où la probabilité de monter sur le trône semble très faible. Cette réalité a influencé sa vision de son rôle au sein de la monarchie depuis son plus jeune âge. Le fait d’être souvent perçu comme un « remplaçant » plutôt que comme un successeur direct a sans doute façonné son attitude désinvolte envers les obligations royales, et peut-être même son désir de se distancier de cette vie.
Les conséquences de son retrait royal
Même après son retrait officiel de la royauté, il est important de noter que Harry conserve ses titres et sa place dans la ligne de succession. Toutefois, le chemin pour qu’il devienne roi est semé d’embûches : pour que Harry accède au trône, il faudrait que plusieurs membres de sa famille, y compris le roi Charles, le prince William et ses trois enfants, soient incapables de régner. Un scénario qui, bien que constitutionnellement possible, semble hautement improbable et, plus encore, non souhaité par Harry lui-même.
Un désintérêt historique
L’idée que Harry puisse un jour devenir roi semble aussi éloignée de la réalité que de ses propres aspirations. Depuis longtemps, il a exprimé son manque d’intérêt pour les responsabilités royales et son désir de mener une vie indépendante des contraintes de la monarchie. Cet état d’esprit s’est manifesté de manière éclatante lorsqu’il était plus jeune, notamment à travers des épisodes de comportement rebelle, comme l’incident de Las Vegas qui a fait la une des tabloïds.
Le soulagement de voir la succession s’éloigner
Avec l’arrivée de chaque nouveau membre dans la famille royale, notamment ses neveux et nièce, la position de Harry dans l’ordre de succession s’est éloignée davantage du trône. Loin de voir cela comme une diminution de son importance, Harry y a trouvé une sorte de soulagement, une liberté accrue pour choisir sa propre voie. Il a souvent évoqué son désir de s’éloigner du « chaos royal », une aspiration qui s’est concrétisée par son déménagement en Californie avec Meghan et leurs enfants.
Un rôle hypothétique : Harry, roi régent ?
Harry ne montre aucun intérêt pour le trône, mais il existe des scénarios hypothétiques où il pourrait être appelé à jouer un rôle crucial. Selon l’expert constitutionnel Robert Hazell, si le roi Charles et le prince William étaient tous deux « définitivement incapables » de régner, et que les enfants de William étaient encore mineurs, Harry pourrait potentiellement devenir roi régent. Cependant, pour que cela se produise, des changements législatifs seraient nécessaires, et Harry devrait revenir au Royaume-Uni, une perspective qu’il semble vouloir éviter à tout prix.
Bien qu’il reste techniquement un héritier potentiel, ses actions et ses déclarations montrent clairement qu’il préfère vivre à l’écart des intrigues et des obligations royales.